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L’AUSTÉRITÉ MENACE LES DROITS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX

LES DROITS ÇA SE DÉFEND …COLLECTIVEMENT

Montréal, le 8 décembre 2014 –Les organismes en défense collective des droits et leur Regroupement amorcent aujourd’hui une semaine d’actions. Partout à travers le Québec, ces organismes interpelleront la population, les députéEs et les ministres pour signifier leur opposition aux mesures d’austérité et mettre en garde le gouvernement : l’austérité menace les droits économiques et sociaux. De plus, ils réclament une augmentation de leur financement dans cette période trouble où les besoins vont grandissants.

 

Les organismes en défense collective des droits ont pour mission de promouvoir activement les droits sociaux et économiques au Québec et de faire reculer la pauvreté et l’exclusion sociale. Ces organismes se portent à la défense des chômeurs, des locataires, des personnes handicapées et des consommateurs, particulièrement ceux à faible revenu. Pour la coordonnatrice du Regroupement des organismes en défense collectives des droits, Marie-Hélène Arruda : « En imposant l’austérité sous de faux prétextes, le gouvernement Couillard s’attaque aux personnes les plus vulnérables de notre société. Il s’attaque également au droit à l’éducation, à la santé, au travail, à un revenu décent et à l’égalité pour les femmes».

« Le financement des organismes en défense collective des droits est au cœur de la capacité de s’organiser et de défendre leurs droits pour les personnes vivant des inégalités et des injustices. Plus les droits sont attaqués, plus les besoins de les défendre sont grands, et plus le financement est nécessaire » d’ajouter Blanche Paradis, la présidente du Regroupement des organismes en défense collective des droits. Les organismes en défense de droits sont parmi les moins bien financés de l’ensemble des organismes communautaires. À titre comparatif, pour l’année 2011-2012, la moyenne du soutien financier gouvernemental pour tous les organismes d’action communautaire était de 124 145$, alors que pour les organismes en défense de droits, elle ne fut que de 55 705$. De plus, près du quart des organismes n’ont qu’un montant de 30 000$ annuellement. Ils réclament un rehaussement de 40 millions de leur financement pour mener à bien leur mission. « C’est un principe élémentaire de démocratie que les personnes dont les droits sont attaqués puissent les défendre…collectivement » de poursuivre Mme Paradis.

Rappelons qu’en 2001, le gouvernement du Québec adoptait une politique reconnaissant l’importance de l’action communautaire dans l’exercice de la citoyenneté et le développement social du Québec. Il s’engageait ainsi à assurer un financement stable et continu des organismes en défense collective des droits.

Le Regroupement des organismes en défense collective des droits est composé de plus d’une vingtaine d’organismes nationaux tels que la Fédération des femmes du Québec, l’AQDR, le FRAPRU. Le RODCD œuvre à la reconnaissance et au financement des organismes en défense de droits et représente ainsi plus de 350 organismes au Québec.

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Source : Blanche Paradis, présidente 450-438-5821 ; Marie-Hélène Arruda, coordonnatrice 514-266-2269. Pour plus d’information sur les actions en région veuillez consulter le site du RODCD http://www.defensedesdroits.com/.